Christian Gattinoni, 2013.

Les effets séducteurs des images s’annulent par leur mise en espace autant que par la logique de reproduction poussée dans ses extrêmes conséquences.

Beaucoup d’artistes utilisant la photographie aiment trouver des solutions plastiques pour déjouer la platitude du support. Quand les ressources du visuel  se révèlent insuffisantes pour ce type d’ambition Constance Nouvel se donne aussi bien les possibilités de l’encadrement  que la mise en volume des images. Pour cela elle peut utiliser le photomontage ou les solutions 3D d’un même tirage  contrecollé ou non. Les désolidarisant du mur elle peut aussi jouer de la modification du plan de lecture, n’hésitant pas à leur donner une autre dimension dans leur approche horizontale par exemple. C’est ainsi qu’elle construit sa série la plus récente des Diffractions de points de vue. Ses images analogiques ou vidéographiques sont construites sur des strates  multiples dont elle organise la lecture ou dont  au contraire elle dénonce les effets de surface. Cette même double logique s’entretient dans son rapport aussi fasciné que critique à la notion de Décors, titre d’une autre de ses séries. Les clichés qui la constituent proviennent de situations référencées dans les domaines de l’architecture, du cinéma ou de la muséologie. Dans ses mises au mur elle aime aussi  jouer des espaces intermédiaires de l’accrochage pour orienter l’imaginaire du spectateur dans les relations inter-iconiques. Les subtiles  Translations en résultantcompensent les manques  figuratifs par des éléments de rappels formels qui créent de nouveaux espaces suggérés plus que montrés.

64ème édition, Le Cent-Quatre, Paris. jeunecreation.org/edition-2013/